Le CIPALL : un service public
de proximité à défendre !
Les Élus Communistes et Républicains, avant qu’une décision ne soit prise, ont demandé solennellement la remise à plat de ce dossier et l’engagement d’un véritable travail de réflexion associant élus et représentants du CIPALL afin de dégager les meilleures solutions possibles pour le bien de notre population.
Depuis de trop nombreuses années, les services publics font l’objet d’attaques en règle de la part de l’Etat et de l’Union européenne. En considérant systématiquement qu’ils sont sources de dépenses qu’il convient de supprimer, ces derniers tentent de faire oublier qu’ils sont avant tout sources de services aussi importants qu’indispensables rendus à nos populations.
Qui n’a pas eu à déplorer la disparition d’un bureau de poste, d’un commissariat, d’une gare ou d’un service de maternité ? Aujourd’hui, c’est notre service communautaire de sapeurs-pompiers volontaire qui est sur la sellette et ce rude coup est, cette fois, porté par les élus majoritaires de la CALL.
Les interventions de nos pompiers volontaires sont multiples et d’une importance qu’on ne peut sous-estimer (nids de guêpes, chutes d’arbres, bâchage de toitures endommagées, divagation d’animaux…). Non seulement le CIPALL conforte et complète les missions du service départemental d’incendie et de secours (SDIS) mais la présence de 8 centres d’intervention (CPI) répartis sur le territoire permet, par ailleurs, une intervention rapide que rien ne saurait remplacer, et surtout pas l’intervention de sociétés privées qui représenterait, de plus, un coût non négligeable pour les habitants de notre territoire.
Les élus communistes et républicains tiennent à réaffirmer leur attachement au renforcement et à la rénovation des services publics de proximité, et ils ont également à cœur de rappeler que l’une des missions d’une communauté d’agglomération comme la nôtre est de les préserver et non de les supprimer ! La raison d’être de l’intercommunalité n’est-elle pas de s’unir pour améliorer le quotidien de notre population ?
S’il est vrai que l’obsession du gouvernement à réduire les dépenses publiques a pour conséquence une réduction sensible des ressources de la CALL, la suppression de nos services publics ne saurait pour autant être une solution acceptable, d’autres économies pouvant être réalisées sur des postes secondaires, comme notre groupe l’avait d’ailleurs proposé lors du vote du dernier budget.
Il n’est pas plus acceptable de la part des dirigeants communautaires de tenter de reporter la responsabilité du maintien des CPI sur les communes, à charge pour elles de les financer, sachant que ces dernières sont elles aussi -et peut-être plus encore- en proie à l’austérité ambiante.
Décider de supprimer un service public de proximité est déjà contestable, mettre les femmes et les hommes qui assument ce service d’intérêt général devant le fait accompli rend la situation plus intolérable encore.
Ainsi, alors que les élus communautaires sont appelés à prendre position lors de ce Conseil du 29 juin, un courrier adressé aux maires par le président de la CALL le 21 avril ne laissait déjà plus planer aucun doute sur la fermeture des 8 CPI. Cette information fut délivrée de façon toute aussi brutale aux chefs de corps lors d’une « réunion d’information » le 15 avril. Comble du cynisme, nos sapeurs-pompiers volontaires recevaient quelques jours plus tard une fiche de vœux leur demandant s’ils souhaitaient être intégrés au SDIS ou cesser, purement et simplement, leurs activités !
Comment, dès lors, ne pas comprendre la colère de nos pompiers alors que nous aurions pleinement partagé celle de n’importe quel autre salarié traité avec le même mépris par le grand patronat ?
Les quelques rencontres organisées en juin ne sauraient masquer le manque de concertation qui auraient dû présider, dès le début, au règlement de ce dossier particulièrement sensible avec les acteurs concernés suite aux résultats de l’audit mené en 2012.
Faut-il rénover le fonctionnement du CIPALL ? Peut-être. Est-il nécessaire d’en améliorer la gouvernance ? Pourquoi pas… Si les pistes de réflexion sont nombreuses, force est de constater que les sapeurs-pompiers volontaires ne manquent pas de propositions pertinentes destinées à conserver et à améliorer ce service public de proximité.
Aussi, avant qu’une décision ne soit prise, nous demandons solennellement la remise à plat de ce dossier et l’engagement d’un véritable travail de réflexion associant élus et représentants du CIPALL afin de dégager les meilleures solutions possibles pour le bien de notre population.